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Le 11e cahier de la série est consacré aux propriétés particulières des matières dures d'origine animale (os, bois de cervidés, ivoire, coquillages) et aux techniques mises en ?uvre par les populations préhistoriques pour en fabriquer des outils. L'objectif de la Commission de nomenclature n'a pas changé : présenter un manuel pratique, facilement consultable, conçu sous la forme de courtes synthèses confiées à différents spécialistes, destiné à fournir des éléments de base essentiels sur le thème considéré. Privilégiant tantôt l'approche anatomique, tantôt l'approche typologique, chronologique, ethnographique ou expérimentale, les 15 chapitres (rédigés par 14 auteurs) montrent la variété des techniques utilisées, du Paléolithique ancien à l'Age du Bronze, et la diversité des méthodes d'approches. Ce nouveau cahier, richement illustré, subdivisé par périodes chronologiques et par zones géographiques (de la France au Proche-Orient), est le fruit de nombreuses réunions de la Commission de l'os ; il devrait faciliter l'accès aux multiples informations liées aussi bien au vocabulaire qu'à la méthode d'analyse de l'os préhistorique.
L'ouvrage est toujours disponible en version papier
Compresseur, retouchoir, percuteur, billot, maillet, os-enclume, tous ces termes regroupent un ensemble d'ossements portant une ou plusieurs zones à impressions ou éraillures. Proposer une typologie, avec des définitions aussi précises que possible, de ces pièces fréquentes, dès le Paléolithique moyen, mais à quelques exceptions près, peu abondantes, tel est l'objectif que se sont fixés les auteurs. Pour l'atteindre, en plus des analyses morphologique et morphométrique à la fois de l'outil, des plages utilisées et des stigmates proprement dits ont été entreprises des études au microscope électronique à balayage de pièces archéologiques mais aussi expérimentales. Le particularisme de ces pièces a contraint les auteurs de ce cahier à travailler sur les supports anatomiques et non, comme pour les autres cahiers, sur les types d'objets. En effet, ce sont la forme brute ou peu aménagée du support et les stigmates liés à une fonction qui sont immédiatement reconnaissables et non un outil ou une arme façonnée rappelant des objets ethnographiques (sagaies, harpons). Avant toute analyse, une étude taphonomique a été menée pour ne retenir que des pièces sur lesquelles l'intervention humaine ne fait aucun doute. Les ossements à impressions et à éraillures ont été déterminés comme percuteurs, retouchoirs, compresseurs (ou presseurs), cousoirs (ou poussoirs) ou supports de travail. Cependant, il apparaît que ce sont surtout les supports anatomiques qui les différencient entre eux. Il est paru intéressant aux auteurs d'étudier les ossements à impressions et à éraillures en fonction des supports anatomiques : base de bois de Cervidé ; canine de Carnivore ; jugale d'Équidé ; fragment de diaphyse d'os long (identifiable ou non) ; extrémité distale d'humérus d'Ongulé ; extrémité distale de tibia d'Équidé ; scaphoïde d'Équidé ; première et deuxième phalanges d'Ongulé ; côte de grand mammifère, défense de mammouth, mandibule, scapula. En outre, afin de pouvoir effectuer des comparaisons, ils proposent un modèle de fiche analytique pour ces types d'objets. A la lecture des différents articles, on constate que ces pièces osseuses correspondent, dans la plupart des cas, à des instruments actifs utilisés pour retoucher, par percussion, des pièces lithiques. Dans ce cas, les termes de retouchoirs ou de percuteurs (notamment pour les bois de Cervidés) peuvent être conservé. Les stigmates caractérisant les compresseurs demeurent plus ténus, même si dans le cas de certaines pièces, notamment du Paléolithique supérieur, l'utilisation pour retoucher des pièces lithiques par pression peut être envisagée. Par contre, pour les canines de Carnivores, celui de cousoir doit être abandonné.
L'ouvrage est toujours disponible en version papier
Bouchons d'outres, objets arciformes, objets anciformes, plaques bosselées, objets multiforés sur diaphyse d'os long fendu, plaques de ceintures, fusaïoles, têtes de fémur perforées, rouelles massives, objets tabulaires, masque, arc miniature, grand disque.
1998, Treignes : CEDARC, in 4o broché, 128 pages ISBN : 2-87149-033-3
1995, Treignes : CEDARC, in 4o broché, 120 pages, ISBN : 2-87149-020-1
1992, Treignes : CEDARC, in 4o broché, 107 pages
ISBN : 2-87149-012-0
Dans ce cahier sont regroupés les poinçons et pointes, outils très communs, apparus très sporadiquement dès le Moustérien, qui se retrouvent durant tout le Paléolithique supérieur, pour se développer et se diversifier, à partir du Néolithique, les poignards, moins fréquents, et les aiguilles, bien connues au Magdalénien et relativement plus rares durant le Néolithique et durant l'Age des métaux. Ces objets, pointus à l'extrémité distale, étaient, dans l'équipement des hommes préhistoriques, d'un usage très courant qui s'explique, sans doute, par le fait qu'ils sont liés aussi bien aux genres de vie des chasseurs-cueilleurs qu'à ceux des éleveurs-agriculteurs où l'assemblage et le traitement des peaux des animaux chassés ou élevés nécessitaient un outillage adapté. Mais bien d'autres activités dont certaines
nous échappent encore ont pu en créer l'usage :la vannerie, le décor de la céramique, par exemple. Ces présomptions préliminaires et d'ordre culturel ne devront pas cependant influencer l'analyse objective que nous présentons de ces objets. Néanmoins, à partir du Néolithique, nous avons plus de renseignements sur l'usage possible de ces outils.
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