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Compresseur, retouchoir, percuteur, billot, maillet, os-enclume, tous ces termes regroupent un ensemble d'ossements portant une ou plusieurs zones à impressions ou éraillures. Proposer une typologie, avec des définitions aussi précises que possible, de ces pièces fréquentes, dès le Paléolithique moyen, mais à quelques exceptions près, peu abondantes, tel est l'objectif que se sont fixés les auteurs. Pour l'atteindre, en plus des analyses morphologique et morphométrique à la fois de l'outil, des plages utilisées et des stigmates proprement dits ont été entreprises des études au microscope électronique à balayage de pièces archéologiques mais aussi expérimentales. Le particularisme de ces pièces a contraint les auteurs de ce cahier à travailler sur les supports anatomiques et non, comme pour les autres cahiers, sur les types d'objets. En effet, ce sont la forme brute ou peu aménagée du support et les stigmates liés à une fonction qui sont immédiatement reconnaissables et non un outil ou une arme façonnée rappelant des objets ethnographiques (sagaies, harpons). Avant toute analyse, une étude taphonomique a été menée pour ne retenir que des pièces sur lesquelles l'intervention humaine ne fait aucun doute. Les ossements à impressions et à éraillures ont été déterminés comme percuteurs, retouchoirs, compresseurs (ou presseurs), cousoirs (ou poussoirs) ou supports de travail. Cependant, il apparaît que ce sont surtout les supports anatomiques qui les différencient entre eux. Il est paru intéressant aux auteurs d'étudier les ossements à impressions et à éraillures en fonction des supports anatomiques : base de bois de Cervidé ; canine de Carnivore ; jugale d'Équidé ; fragment de diaphyse d'os long (identifiable ou non) ; extrémité distale d'humérus d'Ongulé ; extrémité distale de tibia d'Équidé ; scaphoïde d'Équidé ; première et deuxième phalanges d'Ongulé ; côte de grand mammifère, défense de mammouth, mandibule, scapula. En outre, afin de pouvoir effectuer des comparaisons, ils proposent un modèle de fiche analytique pour ces types d'objets. A la lecture des différents articles, on constate que ces pièces osseuses correspondent, dans la plupart des cas, à des instruments actifs utilisés pour retoucher, par percussion, des pièces lithiques. Dans ce cas, les termes de retouchoirs ou de percuteurs (notamment pour les bois de Cervidés) peuvent être conservé. Les stigmates caractérisant les compresseurs demeurent plus ténus, même si dans le cas de certaines pièces, notamment du Paléolithique supérieur, l'utilisation pour retoucher des pièces lithiques par pression peut être envisagée. Par contre, pour les canines de Carnivores, celui de cousoir doit être abandonné.