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"La période du Gravettien dans la zone loessique du Nord de la France. Traditions culturelles et dynamiques de peuplement"
Par Clément Paris
Ce travail a pour origine l'étude et l'interprétation de gisements gravettiens. Jusqu'ici, cette période était mal connue en France septentrionale (Hauts-de-France) alors que la couverture de loess présentait des potentialités pour la conservation des gisements et les données paléoenvironnementales.
Le corpus étudié comprend dix gisements au total. Ils sont d'inégale valeur, avec des sites de premier ordre et d'autres qualifiés de complémentaires. L'étude de l'industrie lithique constitue la base de ce travail. Elle est appuyée par les données chronologiques, stratigraphiques voire palethnographiques pour répondre à deux problématiques sur les traditions culturelles et la dynamique de peuplement de cette région périglaciaire.
Trois traditions ont été distinguées. La plus ancienne est datée vers 33-32 ka cal. BP avec des occupations de courtes durées. Nous proposons de les rapprocher du Maisièrien. La seconde tradition suggère un rapprochement avec un Gravettien ancien évolué vers 31 ka cal. BP. Enfin, le Gravettien récent-final, le mieux représentée, prend place autour de 27,5 ka cal. BP.
Le nombre réduit de traditions, par rapport à la périodisation actuelle du Gravettien, a été le point de départ d'une réflexion sur la représentation des gisements en France septentrionale. Plusieurs facteurs semblent limiter la découverte des gisements, mais ils n'expliquent pas l'absence de certaines traditions gravettiennes. La convergence de données archéologiques et paléoenvironnementales, en revanche, oriente vers une occupation discontinue de la région, en relation avec les courtes phases d'amélioration climatique et la présence de biodiversité.
The present work is based on the study and interpretation of Gravettian sites. This period is not well known in Northern France (Hauts-de-France) to date, although the loess cover in this region potentially provided reasonable conditions for the preservation of sites and palaeoenvironmental data.
The corpus under study is comprised of a total of ten sites. These are disparate sites and they include main sites as well as others that could be described as complementary sites. The study of the lithic series is supported by chronological, stratigraphic and even palethnographic data in order to address two main issues: cultural traditions and settlement dynamics in this periglacial region.
It was possible to identify three cultural traditions. The earliest one is dated to 33-32 ka cal. BP and includes short-term occupations, which are assigned to the Maisierian. The second tradition can be attributed to the early evolved Gravettian, dated to 31 ka cal. BP. The third tradition, which is assigned to the late-final Gravettian, is the best represented and was established around 27.5 ka cal. BP.
The limited number of traditions compared to the current periodisation of the Gravettian gave rise to reflections as to the representativeness of the sites in Northern France. Several factors seem to hinder the discovery of sites, but this alone does not explain the absence of certain Gravettian traditions. However, the combination of archaeological and palaeoenvironmental data indicates discontinuous settlement in the region, in relationship along with short phases of climate amelioration and the presence of biodiversity.
Société préhistorique française, 2024, (Mémoire 74), 234 pages, 30 ? - ISBN : 2-913745-95-4 (EAN : 9782913745957)
"Du Néolithique à l'âge du Bronze sur le littoral de la Manche et de la mer du Nord.
Le site d'Escalles « mont d'Hubert » (Pas-de-Calais)"
Publication dirigée et coordonnée par Ivan PRAUD.
Résumé :
Le site est implanté au sommet du mont d'Hubert (Escalles, Pas-de-Calais), à moins d'un kilomètre en retrait du cap Blanc Nez, qui forme la retombée crayeuse nord-occidentale de l'Artois. Depuis les hauteurs du mont d'Hubert, la vue enveloppe sans contrainte les paysages de la plaine maritime, du détroit du Pas-de-Calais et du sud-est de l'Angleterre, des falaises en grès du cap Gris-Nez. Ce panorama exerce, encore aujourd'hui, une fascination pour un milieu naturel où plusieurs formes paysagères se rencontrent et dessinent les contours de territoires aux qualités géologiques variées. Occupé du Néolithique moyen I à la fin de l'âge du Bronze, l'installation principale concerne une enceinte à fossés interrompus datée du Néolithique moyen 2. Elle se caractérise par le creusement de plusieurs segments enserrant un espace interne estimé à 4,5 ha. La diversité et les quantités de vestiges collectées lors de cette fouille sont impressionnantes associant au sein des mêmes contextes de rejets de la faune, du lithique, des ossements humains, de la céramique et des coquilles marines. Les comblements des différents fossés ont été abordés par une fouille fine. Cette stratégie a servi de base à l'étude des mobiliers et à la campagne de mesures radiocarbone ouvrant de nouvelles perspectives sur le rythme d'occupation du site. Aux activités traditionnellement identifiées, la présence, la répartition et la détermination des restes humains désarticulés, découpés et mêlés aux rejets alimentent la réflexion sur la fonction de ce gisement et des pratiques qui s'y sont déroulées. La relation Homme-Animal mérite aussi que l'on s'y attarde plus longuement en comparant le traitement des ossements humains et animaux (découpe, fracturation, exposition au feu...) afin de comprendre les rapports qui régissent ces événements et leurs rôles symboliques au sein de ces sociétés. Enfin, comment ne pas entrer dans le débat qui intéresse les chercheurs britanniques à propos de la néolithisation de la Grande-Bretagne, tant il apparaît évident que la position géographique et la datation de l'enceinte du mont d'Hubert suggèrent qu'elle a pu jouer un rôle dans la dernière colonisation néolithique de l'Europe notamment en établissant un contact avec les dernières communautés mésolithiques à la transition des Ve et IVe millénaire avant notre ère. A l'appui de cette hypothèse, des comparaisons sur les données matérielles et paléogénomiques sont intégrées à cette monographie.
Société préhistorique française, 2024, (Mémoire 73), 532 pages, 50 ?, ISBN : 2-913745-94-6 (EAN 9782913745940)
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29e Congrès Préhistorique de France
Hiatus, lacunes et absences : identifier et interpréter les vides archéologiques
31 mai-4 juin 2021 Toulouse
Sommaire du Congrès (12 sessions)
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Pôle éditorial de la MSH Mondes
(Maison de l'archéologie et de l'éthnologie)
Boite 41
21 allée de l'Université
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