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Depuis les années 1970, la composante orientale, en particulier celle de la céramique Linéaire, dans l'origine du premier Néolithique normand n'a cessé d'être confortée. L'intrigante découverte de la fameuse céramique de la Hoguette à Fontenay-le-Marmion (Calvados) constituait un premier signal. Plus récemment, les découvertes successives ont confirmé l'existence de nombreux sites d'habitat de la culture de Blicquy/Villeneuve-Saint-Germain.
La fouille du site de Colombelles montre aujourd'hui que l'Ouest du Bassin parisien s'inscrit bien dans la sphère de la colonisation rubanée à la fin du VIe millénaire av. J.-C. Avec une dizaine d'unités d'habitation alignées sur une même rangée orientée nord-sud, ce village offre tous les signes d'une transmission rigoureuse des normes culturelles rubanées, tant dans ses dimensions matérielles qu'économiques ou sociales. Seul l'attrait pour de nouvelles ressources minérales, telles que l'hématite oolithique ordovicienne, les silex jurassiques ou les schistes, distingue Colombelles des sites plus continentaux.
La situation isolée de ce site vers l'ouest n'est pas sans soulever des questions quant au rythme de l'expansion rubanée à partir des zones colonisées antérieurement, cette progression étant difficilement compatible avec une colonisation agricole lente. La fin de la céramique Linéaire semble donc s'accompagner d'une avancée rapide des groupes villageois...; elle apparaît également comme une phase d'ouverture vers la sphère méridionale, comme en témoigne, à Colombelles, la présence de parures fabriquées dans des matériaux provenant des régions méditerranéennes.
L'analyse spatiale tente ici de pallier le manque de données sur l'architecture de la maison rubanée. Avec ses structures délicates à percevoir en milieu limoneux, la fouille pose également, plus globalement, la question de la détection de ce type d'habitat, en particulier dans les zones de plateau.
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