M. Olive : Une habitation magdalénienne d'Etiolles (1988) - 2 volumes, 246 pages
L'analyse des activités domestiques et techniques permet d'entrevoir comment s'organisait la vie des Magdaléniens dans cette habitation. L'abri, de forme circulaire, était centré sur le foyer domestique et devait couvrir une surface de 15 m2 environ. A l'intérieur, on constate une bipartition fonctionnelle de l'espace de part et d'autre du foyer. Toutes les activités de débitage et de façonnage étaient réalisées dans la moitié est de l'abri, tandis que la partie ouest avait des fonctions différentes : près du foyer, les Magdaléniens ont rejeté des pierres éclatées par le feu et ont effectué des travaux domestiques, la préparation alimentaire notamment. Il est également probable que le secteur ouest de l'abri, nettement moins encombré de vestiges, ait été réservé au repos. Le pourtour de l'abri a été inégalement occupé puisque tous les déchets de silex se sont accumulés vers le nord. L'espace externe proche était considéré à la fois comme aire de travail (de débitage, en particulier) et comme une zone d'évacuation où étaient rejetés des déchets provenant de débitages effectués près du foyer. Ce mode d'occupation de l'espace se retrouve dans d'autres habitations d'Étiolles ; en revanche, il s'écarte du modèle mis en évidence sur d'autres sites magdaléniens du Bassin parisien, Pincevent (Seine-et-Marne), et Verberie (Oise).