Congrès, colloques, réunions
14 avril 2022
Université Toulouse Jean Jaurès & Visio-conférence
Quels enjeux, quels outils et de la nécessité des approches spatiales et taphonomiques
organisé par l'équipe SMP3C de TRACES
Depuis le plaidoyer pour « l’application des coordonnées cartésiennes » publié par Laplace & Méroc en 1954, cette méthode est devenue la norme dans les fouilles en Préhistoire. L’introduction des théodolites en archéologie il y a une trentaine d’années en a d’ailleurs facilité l’usage. Cependant, l’exploitation de ces coordonnées et la réalisation de projections spatiales du matériel est, force est de constater, peu commune dans les articles scientifiques actuels.
Comme cela était déjà souligné par Laplace & Méroc dans les années 50, les projections permettent par exemple de tester, par la disposition du mobilier, si, à une même unité sédimentaire correspond un ou plusieurs niveaux archéologiques, ou, inversement, si, une même industrie se poursuit dans des unités sédimentaires différentes. Les projections du matériel fournissent ainsi une vue objective d’un site. Elles sont un moyen de prospection spatiale et statistique. Ces dernières décennies, plusieurs études ont par ailleurs démontré l’importance de l’analyse des processus de formation des sites et de la prise en compte du degré d’intégrité des ensembles archéologiques. Les analyses combinant spatial et taphonomie permettent de percevoir des éléments non remarqués lors de la fouille, d’établir des correspondances entre unités stratigraphiques (unités de terrain, lithostratigraphie, biostratigraphie, archéostratigraphie…), de tester l’intégrité des assemblages, d’augmenter la résolution de lecture stratigraphique, afin, in fine, de créer des ensembles archéo-stratigraphiques cohérents.
Le séminaire du 14 avril sera l’occasion de présenter aux étudiant.e.s un certain nombre d’outils d’analyses taphonomiques et spatiales illustrant la plupart des points évoqués ci-dessus, tout en échangeant sur nos pratiques, leur devenir, et de la définition de ce que l’on pourrait appeler la « taphonomie des ensembles »
Au programme
Une brève introduction à la taphonomie des ensembles en Préhistoire.
Emmanuel Discamps & Marc Thomas.
Pourquoi faire des projections en archéozoologie et paléoécologie ? Quelques exemples concrets issus d’études de grande faune.
Christelle Dancette, Emmanuel Discamps & Jean-Baptiste Mallye
Intérêt stratigraphique des remontages lithiques : historique, principes, méthodes et nouveaux développements.
Jean-Guillaume Bordes, Xavier Muth & Marianne Deschamps
Deux outils computationnels pour l'analyse spatiale : étude des remontages avec le package R « archeofrag » et exploration visuelle interactive de données spatialisées avec l'application en ligne « Virtual Poeymaü ».
Sébastien Plutniak
Apport de l’analyse de la fabrique des ensembles de vestiges aux études spatiales et taphonomiques.
Marc Thomas
Applications of spatial statistics to the study of site formation processes.
Domenico Giusti
Nouveaux outils de visualisation et de statistiques spatiales appliqués aux données des anciennes fouilles de La Roche-à-Pierrot, Saint-Césaire.
Armelle Couillet & Dominique Todisco
Sans les données... ou presque : sur quelques exemples de déconstructions archéostratigraphiques et leurs implications pour la géographie culturelle du DMG ouest-européen.
Sylvain Ducasse & Caroline Renard
Et les refus de tamis alors ? Exemples de leur contribution à la définition d'ensembles archéo/biostratigraphiques.
Véronique Laroulandie, Mathieu Langlais, Jean-Baptiste Mallye & Aurélien Royer
Pour obtenir le lien Zoom contacter emmanuel.discamps[at]cnrs.fr ou marcthomas1[at]hotmail.fr
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