[Néolithique ] Toomaï Boucherat, Priscille Mahieu & Carole Cheval (2019) - La Font-aux-Pigeons : histoire et aventure d'un groupe humain vivant au Grand Abri de la Font-aux-Pigeons au Cardial, Theix, Actilia Multimédia, 63 p. EAN 9782915097368, 12,00 €. Extraits de la préface de Jean Courtin : Après le Grand Abri, qui retraçait la vie des derniers chasseurs-cueilleurs provençaux, c’est à travers les aventures des hommes du Néolithique que Toomaï Boucherat fait revivre le passé prestigieux de Châteauneuf-les-Martigues, les millénaires oubliés d’une Provence sauvage où la nature était intacte, où l’on pouvait boire l’eau de tous les ruisseaux, une Provence qui fait rêver … Et d’abord, c’est quoi, le Néolithique ? C’était jadis, dans les manuels scolaires de mon enfance, l’Age de la pierre polie. Or, le polissage d’outils de pierre (qui existe d’ailleurs, antérieurement au Néolithique, dans diverses cultures mésolithiques !) n’est qu’une des techniques novatrices (tissage, céramique, etc) qui font alors leur apparition. En fait, la dominante de ce que l’on a appelé la révolution néolithique c’est avant tout la domestication de certaines plantes et de certains animaux, l’invention de l’agriculture et de l’élevage. De chasseur-cueilleur nomade ou semi-nomade, l’homme devient sédentaire et producteur de nourriture. Paysan, berger, et bientôt villageois, il ambitionne désormais de dominer la nature et de la modifier. Hélas, revers de la médaille, il inaugure également les premières atteintes au milieu naturel : déforestation, défrichements, destruction de la faune sauvage. Dans le Midi de la France, le Néolithique débute vers 5 700 avant notre ère et se termine avec l’introduction du métal (cuivre, puis bronze), vers 2 500-2 200 avant J.-C. Paysans et bergers, ces nouveaux arrivants sont aussi des marins expérimentés. Depuis longtemps, ils ont quitté leur pays d’origine, le Proche-Orient, ce Croissant fertile où est née voici plus de 10 000 ans la domestication des plantes et des animaux. Par cabotage le long des côtes et d’îles en îles, ils se sont peu à peu dirigés vers le couchant, cet Occident mystérieux où, chaque soir, meurt le soleil. . |