Soutenance de thèse
vendredi 17 décembre 2021 à 9 h 00
Université Paul Valéry Montpellier 3 - site Saint-Charles (salle des colloques 2)
Jury
- Pascal Bertran, INRAP, Université de Bordeaux, rapporteur
- David Lefèvre, Université de Montpellier 3, directeur
- Louise Purdue, CNRS, examinatrice
- Jean-Paul Raynal, CNRS, examinateur
- Dominique Sordoillet, INRAP, examinatrice
- Marie Soressi, Université de Leiden, rapporteure
Résumé
A partir d'une sélection de travaux réalisés depuis une dizaine d'années dans des contextes géomorphologiques et stratigraphiques variés, cette thèse illustre les apports et limites de la taphonomie des sites préhistoriques principalement formés par des nappes de mobilier, dans le but de contribuer à l'évaluation de leur état de conservation (i.e. intégrité spatiale et matérielle, homogénéité). La démarche géoarchéologique employée consiste à tester en plusieurs étapes l'hypothèse d'une dégradation des ensembles de mobilier par les processus naturels. Ce travail apporte également des explications au fait que les principaux outils pour mener à bien cette démarche sont globalement sous-employés (comme les études de la distribution spatiale ou granulométrique des objets, de leurs états de surface ou l'analyse des fabriques). Le temps nécessaire à la maîtrise et à la mise en application de ces outils, l'effort collectif pour en synthétiser les résultats et la complexité de l'enregistrement archéologique auquel nous faisons face apparaissent comme les principaux facteurs limitant la taphonomie des restes matériels. Enfin, les expérimentations in vivo permettent de mieux documenter et quantifier l'impact des différents processus naturels impliqués dans la formation des sites, comme celle menée actuellement à Villard-de-Lans (Isère).
Contact
Mathieu Rué
mathieu.rue@paleotime.fr