Toutes les annonces : emplois, bourses, prix ... Actualités Thèse "Modélisation phylogénétique du genre Homo : évolution crânio-faciale des hominines, de la fin du Pléistocène moyen à l’apparition d’Homo sapiens"

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Début de la thèse : 1er octobre 2021
Paris : Muséum national d'Histoire naturelle - Histoire Naturelle de l'Homme Préhistorique

 

logo_mnhnÉtudier les modalités et conséquences de la confrontation théorique et muséographique entre le modèle européen de préhistoire et l'émergence d'une préhistoire hors Europe dans le second XIXe siècle et le premier XXe siècle, que ce soit ou pas dans un contexte colonial.

 

La préhistoire se construit, au plan théorique et sur le terrain, à partir du second XIXe siècle selon un modèle européen inspiré pour l’essentiel par les découvertes faites en France, Belgique et Grande-Bretagne. Concepts, vocabulaire, mais aussi collections et gisements européens se posent alors comme axiomatiques pour l’étude des temps préhistoriques.
Cependant cette construction des temps antéhistoriques se développe concomitamment à l’expansion des missions ethnographiques et des empires coloniaux, qui se traduisent par la découverte de nouveaux territoires et de populations autochtones. Le discours porté par cette préhistoire à ambition universaliste se doit de prendre en compte une altérité, actuelle et incarnée par le « sauvage », devenu objet d’étude pour les sciences de l’Homme émergentes. Le comparatisme ethnographique, fondé sur les artéfacts collectés et l’enregistrement des comportements humains du bout du monde, devient l’outil interprétatif de la préhistoire européenne.

 

Au-delà de la question du recours systématique à ces données pour expliquer les cultures matérielles des sites préhistoriques européens (industries lithiques, art mobilier puis art pariétal), de nombreuses interactions restent encore à éclaircir sur la relation entre la préhistoire européenne et ce que le musée d’Ethnographie du Trocadéro institutionnalise sous le terme de « préhistoire exotique ». Il s’agit, entre autres, de comprendre les dynamiques qui animent les interactions entre ces deux horizons de la préhistoire, leurs accommodements réciproques (théoriques, méthodologiques), les spécificités des cadres d’exercice, la construction de modèles intellectuels et institutionnels autochtones et leurs traductions sur le plan muséal, à travers les dispositifs muséographiques, didactiques et patrimoniaux (collectons d’objets et de restes humains).

 

Musées et collections occupent une place centrale dans le dispositif, en tant que lieux de construction et de diffusion d’un discours scientifique (origine et histoire de l’Homme) et politique (émergence d’un discours national intégrant peu à peu le fait colonial). L’institution muséale acte à la fois la prise en compte de changements successifs d’échelle de la préhistoire (d’une préhistoire européenne à une préhistoire mondiale), alors même que celle-ci est en construction (recherche de légitimité scientifique, institutionnalisation), mais aussi la confrontation d’une préhistoire devenant mondiale composant avec des identités nationales.

 

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Arnaud Hurel

 

Date limite de candidature : 17 mai 2021

 

Via Arnaud Hurel

@arnaud_hurel

 

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