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Début de la thèse : 1er octobre 2021
Paris : Muséum national d'Histoire naturelle
Des découvertes fossiles récentes (H. naledi, Irhoud 10 et 11), combinées à des avancées en paléogénomique ont modifié notre perception de l’évolution humaine à la fin du Pléistocène moyen et, plus particulièrement, de l’histoire évolutive de notre espèce.
Ces données démontrent une diversité morphologique inattendue des hominines de cette époque (Berger et al., 2015; Hublin et al., 2017), repoussent l’origine de notre espèce de 100,000 ans (Schlebusch et al., 2017), et soulignent les relations complexes entre populations fossiles éteintes et premiers H. sapiens (compétition/confrontation, métissage) (Pagani et al., 2016; Posth et al., 2017). Loin de clarifier notre compréhension de cette période, ces découvertes montrent la complexité des phénomènes évolutifs qui ont impactés les populations du passé qui sont, pour certaines, à l’origine d’H. sapiens.
Ce projet propose de contribuer à résoudre les questions portant sur la ou les localisations temporelles et géographiques de l’origine d’H. sapiens, mais aussi sur les modalités de cette spéciation. Pour ce faire, une approche analytique innovante basée sur l’utilisation d’outils mathématiques de modélisation (machine learning, maximum de vraisemblance) permettant d’émuler phénotypiquement les résultats issus de la génomique (estimation de l’ascendance et du métissage d’individus et de populations) sera développée. Elle permettra de contourner les difficultés récurrentes des études sur l’origine d’H. sapiens (enregistrement fossile arbitraire et incomplet ; absence de données génomiques pour les hominines africains du Pléistocène).
Ce projet permettra de tester différents scénarii phylogénétiques des derniers 300,000 ans d’évolution de notre espèce en générant des phénotypes ancestraux virtuels décrivant les moments clés de son histoire évolutive, par exemple : l’origine de la ou des premières populations d’H. sapiens vers 300 et 200,000 ans ; l’origine de la ou des populations ayant participées aux événements les plus importants de sorties d’Afrique entre 70 et 40,000 ans ; mais aussi l’impact d’événements climatiques sur la structuration des populations. Enfin, il permettra de discuter des profils phénotypiques possibles en cas de métissages de populations et d’éclairer la morphologie de fossiles connus à l’origine de nombreux débats sur les débuts de H. sapiens (Irhoud 1, Omo 1, Herto).
Contact
Antoine Balzeau
Aurélien Mounier
Date limite de candidature : 26 mai 2021
Via Antoine Balzeau
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