Ritualiser, gérer, piller. Rencontre autour des réouvertures de tombes et de la manipulation des ossements / Astrid A. Noterman & Mathilde Cervel (2020) Nouvelles parutions hors SPF Émergence et évolution de la cognition humaine / Sophie A. de Beaune 2020)

Art rupestre dans la Corne de l'Afrique / Roger Joussaume & Jean-Paul Cros (2020)
 

 

Joussaume_&_Cros_2020 [Afrique / Études spécifiques]
Roger Joussaume & Jean-Paul Cros (2020) - Art rupestre dans la Corne de l'Afrique, Chauvigny, Association des Publications chauvinoises (A.P.C.), 311 p. EAN 9791090534629, 35,00 €.

Ce que nous présentons aujourd’hui de l’art rupestre de la Corne de l’Afrique n’est qu’une introduction à ce sujet tant il reste à étudier et à écrire sur les découvertes récentes de l’exceptionnel site à peintures des abris de Laas Geel, visités en 2002, et quelques autres au Somaliland, ainsi que des riches gravures des falaises d’Abourma, reconnues en 2007, et celles de Dorra à Djibouti qui n’ont pas été étudiées dans le détail. Nous ne sommes, ni l’un ni l’autre, des spécialistes de l’art rupestre, l’un plus “branché” sur le mégalithisme (dolmens et menhirs de nos livres d’école) et l’autre, médecin, sur l’anthropologie et les coutumes funéraires des sociétés préhistoriques. Les premières visites et découvertes de sites à peintures par Roger Joussaume (R. J.) remontent aux années 70 du siècle dernier lorsqu’il étudiait le mégalithisme des monts du Chercher dans le Harar en Éthiopie. Ce fut préalablement la région d’étude de l’abbé Breuil dans les années 30, et aussi celle du néolithicien Gérard Bailloud trente ans plus tard. Si le premier publia ses travaux sur les deux sites qu’il étudia, l’abri de Sourré et la grotte du Porc-Épic, il n’en fut pas de même de G. Bailloud qui visita de nombreux sites dans le Harar et n’en publia qu’un, celui d’Ourso. Cependant il confia ses notes et photographies à R. Joussaume qui considère aujourd’hui qu’il se doit de faire connaître ces travaux. Ce dernier fut rejoint par Jean-Paul Cros (J.-P. C.) dans les années 90. Il fut l’un des heureux découvreurs, avec Joséphine Lesur et Xavier Gutherz, du site de Laas Geel au Somaliland en 2002. L’un et l’autre participèrent aux relevés des peintures de Laas Geel comme à ceux des gravures d’Abourma à Djibouti et à bien d’autres sur l’ensemble de la région considérée. Plusieurs auteurs ont déjà largement spéculé sur l’organisation sociale et la vie des premières populations d’éleveurs au cours des IIIe-Ier millénaires avant l’Ère Commune dans la Corne de l’Afrique (Brandt, Carder 1987 ; Bouakaze-Khan 2002 ; Fragas Bravo 2007). Pour ce qui nous concerne, nous resterons globalement plus descriptifs de l’art de ces premiers pasteurs alors que l’on n’a toujours pas pu établir s’ils ont succédé à un peuple de chasseurs ou leur furent contemporains et à quel moment ils connurent les premières cultures, d’autant que tout cela ne s’est pas produit simultanément sur l’ensemble du territoire étudié. Bien évidemment on peut toujours rêver ! .

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