Soutenance de thèse
vendredi 20 mars 2020 - 14 heures
Université Toulouse Jean Jaurès
sous la direction de Jean Vaquer
Le temps long, des contrastes écologiques singuliers permettent de saisir les particularités du mégalithisme du Larzac aveyronnais et sa relation à l’espace au gré des variations de l’agrosystème. La séquence longue depuis le début du Néolithique final, voire dès la fin du Néolithique moyen, jusqu’au plein âge du Bronze marque le temps des édifications et des remplois. Dans cette amplitude temporelle, une situation d’interface au contact d’influences multiples sur un des axes majeurs du mégalithisme engendre la variété. La relation à l’espace s’intègre dans une cohérence d’association des terroirs avec les modalités successives de l’agrosystème où les monuments s’inscrivent dans des localisations appropriées. Ainsi, leur semis révèle un modèle de peuplement. Au niveau régional comme à celui du Larzac des zones d’occupations préférentielles ou délaissées s’individualisent, dictant des unités spatiales fondées sur les potentialités agraires, les complémentarités et leurs capacités d’ouverture. Les rythmes d’expansion ou de déprise dans la temporalité de la préhistoire récente ont pu dilater ou contracter les ensembles spatiaux et leurs composantes, mais sans s’écarter de leurs interdépendances. Le niveau d’échelle et le modèle larzaciens ne doivent pas induire un lissage, d’autres réalités régionales et environnementales ont pu contribuer à des formes nuancées du peuplement ancien y compris sur les Grands Causses. Cette enquête spatiale dans la durée, en évitant l’écueil de l’anachronisme, peut rejoindre l’actualité de la recherche sur le mégalithisme avec son analyse systémique ouverte aux convergences des approches disciplinaires.
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