La condition des femmes au Néolithique. Pour une approche du genre dans le Néolithique européen / Anne Augereau Actualités Corps matériels - corps virtuels : Les technologies multimédia dans les arts visuels

Soutenance de thèse

 

lundi 17 décembre 2018 à 14 heures

 

Nanterre - Maison Archéologie et Ethnologie

 

Éric Boëda - Directeur de thèse

 

Le jury sera composé de :
- Hubert Forestier – Muséum national d’Histoire naturelle
- Gilles Berillon – Muséum national d’Histoire naturelle
- Sylvain Soriano – Université paris Nanterre
- Stéphanie Bonilauri – Muséum national d’Histoire naturelle
- Marina Pagli – Conservateur du patrimoine, Service Régional de l’Archéologie des Hauts-de-France, Lille

 

Résumé :

L’Asie du sud-ouest et en particulier le plateau iranien, au croisement de l’Afrique, de l’Europe et de l’Asie, constituent une région assez unique marquée par une histoire longue et diversifiée. Cet espace a souvent été considérée au Paléolithique moyen comme un lieu de passage d’hommes anatomiquement différents : Homo Sapiens et Neandertal. Mais pour plusieurs raisons, les chercheurs ont concentré leurs recherches sur la région du Levant et du Zagros. Le sud et l’est du pourtour de la Mer Caspienne sont en revanche nettement moins étudiés.
Si le Moustérien du Proche-Orient est marqué par la prédominance de débitages de type Levallois, au-delà du Torus à l’ouest de la Caspienne, c’est-à-dire en Azerbaïdjan et en Géorgie, les industries lithiques se caractérisent par des pièces bifaciales dites micoquiennes. Dans ce contexte, que se passe-t-il à l’est et sud de la mer Caspienne entre ces deux grandes aires d’influence ?
Une étude approfondie des outillages lithiques par une approche technologique et techno-fonctionnelle a été menée sur cinq assemblages d’Iran et du Turkménistan. Nous avons pu observer que si à l’est de la mer Caspienne la tradition bifaciale est bien attestée dans certaines industries turkmènes, elle regroupe des systèmes techniques variés. Ces éléments nous invitent donc à faire le lien avec d’autres « techno-complexes » jusqu’à présent moins connus. Il semblerait donc que le Turkménistan et l’est de l’Iran représentent un carrefour où différents complexes techniques ont pu se rencontrer.
Cette diversité de systèmes techniques semble indiquer une complexité plus importante qu’attendue des dynamiques de peuplements pendant le Moustérien. C’est grâce à la mise en évidence de la variabilité technique que l’on tentera de percevoir et de reconstituer ces phénomènes de peuplements et la mobilité des groupes humains préhistoriques dans les espaces qu’ils ont occupés.

 

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