Soutenance de thèse
jeudi 23 novembre 2017 à 14 heures
Université Paris Nanterre
Jury
Sophie A. de Beaune
Michel Barbaza
Patrice Brun
Nathalie Fourment
Augustin F.C. Holl
Résumé
L’archéologie paléolithique peine à esquisser la complexité des sociétés humaines. Le principal obstacle qui demeure concerne les réalités sociales, culturelles, et finalement humaines, que sous-tendent les vestiges qu’elle exhume. La méthode élaborée dans le cadre de cette thèse a pour ambition de compléter la réflexion menée sur la définition des « cultures » et des « territoires » préhistoriques, en les abordant du point de vue des unités sociales et de leurs dynamiques. Cette étude s’est également efforcée de réviser l’analyse des styles et le rôle des objets ornés dans les dynamiques sociales des chasseurs-cueilleurs préhistoriques. À cette fin, la réflexion menée repose sur un postulat fondamental : le fait anthropologique que la culture matérielle est partie prenante des processus d’identification et d’interactions sociales, à la fois participant et étant influencée par ces comportements. Le style des objets (manière de faire) et leur répartition dépendent donc des interactions entre individus et groupes, en lien étroit avec leur environnement naturel et social. Il est donc fait appel à des récurrences anthropologiques qui fournissent des clés de lecture pour la distribution et l’évolution des styles de la culture matérielle au regard des contextes et dynamiques sociales qui en sont responsables. Cette méthode est testée sur une approche synchronique et diachronique des objets ornés du Magdalénien, mis au jour dans le centre-ouest de la France (environ 18 000 à 12 000 ans BP). Cette étude est complétée d’une discussion transdisciplinaire des hypothèses interprétatives ainsi formulées.