Peuples, migrations, colonisations : des approches historico-culturelles aux analyses génétiques en archéologie protohistorique, de la néolithisation à la fin de l'âge du Fer

Congrès, colloques, réunions

 

4-9 juin 2018

Paris

 

 

Une session du 18ème congrès UISPP, Paris 2018,  proposée par Réjane Roure et Olivier Lemercier

 

Pendant la première moitié du 20e siècle, la plupart des interprétations concernant les changements culturels et les grands phénomènes du Néolithique et des âges des Métaux étaient interprétés en termes de déplacements de groupes ou de populations, selon les modes de l'archéologie historico-culturelle. A partir des années 1960-1970, le développement d'approches scientifiques en archéologie (archéologie processuelle) a conduit à rejeter les vieilles thèses historico-culturelles qui demeuraient impossible à prouver scientifiquement et à développer d'autres interprétations des changements observés. Il s'agissait alors de modèles d'ordre socio-économiques qui ont généralement survécu jusqu'à nos jours, les seuls pouvant être éventuellement sous-tendus par des analyses scientifiques. Pourtant les modèles socio-économiques peinent encore à expliquer l'ensemble des observations archéologiques, alors que les idées des quelques archéologues attachés aux vieux scénarios historico-culturels ont été marginalisées, amenant parfois à des situations de blocage.

 

Depuis une décennie, le développement des analyses isotopiques, génétiques et autres a remis sur le devant de la scène les questions de déplacements d'individus, de groupes et de populations. Si ces analyses ne parviennent pas encore à répondre à toutes nos questions et à résoudre tous nos problèmes, une évidence apparait clairement : depuis le Néolithique, les déplacements d'individus, de groupes et de populations sont nombreux, fréquents et concernent de nombreuses régions et de nombreux sens de circulations/diffusions.

 

Cette session s'intéresse à deux approches distinctes :
- Un regard historiographique sur l'évolution des idées et des approches concernant l'archéologie des peuples, en interrogeant les termes de "migration" et de "colonisation" souvent utilisés pour la Protohistoire.
- Un retour actualisé sur les modèles historico-culturels anciens de la Protohistoire qui pourraient maintenant être testés aux moyens d'analyses scientifiques, ouvrant sur l'intérêt de problématiser les très nombreux programmes d'analyses actuellement engagés.

 

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Contact
rejane.roure@univ-montp3.fr
olivier.lemercier@univ-montp3.fr